Dimco Debeljanov

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète bulgare (Koprivstica 1887 – Demir Hisar 1916).

« On ne peut pas vivre sans dieux, heureux celui dont l'âme est un temple aux multiples sanctuaires », écrivait Debeljanov. Ses dieux étaient la poésie, l'amour et la terre natale, à laquelle il sacrifia sa jeune vie sur le front de la Première Guerre mondiale, rejoignant ainsi le destin des deux autres grands poètes bulgares Botev et Javorov, morts aussi d'une balle dans le cœur. Debeljanov réalisa le vœu fait par son père spirituel, Penco Slavejkov, d'une poésie qui soit la nourriture des âmes à la recherche d'un idéal. Après des études inachevées de droit et de lettres, Debeljanov travailla comme rédacteur, traducteur et correcteur au sein de la « famille » d'artistes (Liliev, Konstantinov, Podvarzacov) réunie autour de la revue le Chaînon. Sa vie fut illuminée par sa passion pour I. Dermendzijska à laquelle il écrivit des lettres qui constituent un des sommets de la littérature épistolaire bulgare. Son unique recueil de poèmes où, à travers assonances et allitérations, transparaissent les influences de Baudelaire, de Verlaine et des symbolistes français, fut publié après sa mort (Poèmes, 1920).