Conrad Ferdinand Meyer
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain suisse-allemand (Zurich 1825 – Kilchberg 1898).
Ce patricien qui voyagea à Munich, à Paris et en Italie (1858, 1876) ne vint que tard à la littérature. Après des ballades et des poèmes d'une grande plasticité (Ballades, 1867 ; Romances et images, 1871), le récit les Derniers Jours de Hutten (1871), glorification de l'artiste au service de sa patrie, marqua l'éloignement de C. F. Meyer, qui était bilingue, de la culture française. Un roman historique (Révolte dans la montagne, 1876) fut suivi de récits prenant pour cadre la Renaissance italienne ou les guerres de Religion (les Noces du moine, 1884 ; Angela Borgia, 1891), occasion de souligner son anticatholicisme (l'Amulette, 1873). C. F. Meyer aime à représenter les personnalités s'affirmant dans un monde chaotique (le Saint, 1880), les attachements profonds (le Page de Gustave Adolphe, 1882) et les déchirements de la conscience (la Tentation de Pescara, 1887). Il sombra dans la folie en 1892.