Éric Chevillard

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Romancier français (La Roche-sur-Yon 1964).

Ses romans s'ouvrent par une agonie (Mourir m'enrhume, 1987) et demeurent aussi indéfinissables que son protéiforme Palafox (1990). Ce sont des fictions de fictions, des récits proprement virtuels, où l'humour et l'incongru dominent, mais où il s'agit aussi de résister, de se situer ailleurs (enfance, animalité, folie). Dans le Caoutchouc décidément (1992), Furne, du fond d'un asile, réforme les lois de l'univers. À la fois nostalgique et persifleur de la littérature conçue comme un absolu, Chevillard fait naître la poésie de la dérision. L'œuvre posthume de Thomas Pilaster (1999), savoureux exercice d'autodérision, dramatise ce combat intérieur en deux portraits d'écrivains. Il publie en 2002, Du hérisson.