Charles Robert Maturin

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain irlandais (Dublin 1782 – id. 1824).

Pasteur excentrique, recommandé à Byron par Scott, il écrit des romans « gothiques » (la Vengeance fatale, 1817 ; Women, 1818) qui poussent l'horrible à la limite du révoltant. La frénésie comme style de vie inspire Melmoth ou l'Homme errant (1820) qui relance le mythe du Juif errant et auquel Balzac répondra avec Melmoth réconcilié (1835) : Malmoth a vendu son âme au diable pour prolonger sa vie, mais il échappera à la damnation s'il trouve quelqu'un qui acceptera de signer le même pacte. La figure de l'homme voué au mal et au pouvoir, solitaire et attaché à asservir autrui, y est identifiée au choix de la négation absolue, qui contraint au désespoir et équivaut à l'impuissance.