Auguste Marseille Barthélemy

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète français (Marseille 1794 – id. 1867).

Les écrits réactionnaires de ce jeune royaliste ne l'empêchent pas de passer dans l'opposition libérale et d'écrire, en collaboration avec Méry, une série de pamphlets contre le gouvernement (la Villéliade, 1826 ; la Peyronnéide, 1827). Le ministère libéral Martignac installé, il se tourne vers l'épopée et nourrit le culte napoléonien d'une trilogie (Napoléon en Égypte, 1828 ; Waterloo, 1829 ; le Fils de l'homme) qui le mène en prison. Il est libéré par la révolution de Juillet ; ses éloges de Louis-Philippe (l'Insurrection, 1830) lui valent une pension, supprimée lorsque paraît la fameuse Némésis (mars 1831-avril 1832), satire hebdomadaire du pouvoir en place. Mais le scandale d'un nouveau retournement (la Justification de l'état de siège, 1832 lasse le public et voue à l'indifférence les poèmes descriptifs de la Bouillotte (1839) et ses dernières prises de position.