Ivo Andrić

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain d'expression serbo-croate (Dolac, près de Travnik, 1892 – Belgrade 1975).

Originaire de Bosnie, il est très jeune acquis à l'idéal d'unité yougoslave et, durant la Première Guerre mondiale, il est interné par les Autrichiens. Ses premières œuvres sont Ex Ponto (1918), Inquiétudes (1920) et le Voyage d'Alija Djerzelez (1924). La guerre finie, il réside comme diplomate dans plusieurs capitales européennes. En 1945, il publie trois romans : Il est un pont sur la Drina, la Chronique de Travnik, la Demoiselle. En 1954 paraît son roman la Cour maudite, qui fait d'une prison turque la métaphore de la condition humaine. Il a également publié plusieurs recueils de nouvelles. En 1961, il reçoit le prix Nobel de littérature. Omer Pacha Latas, son roman posthume inachevé, est publié en 1976. Dans son œuvre abondante, Andrić dépeint le plus souvent la Bosnie, pays frontière entre deux mondes, l'Est et l'Ouest, l'islam et le christianisme. Dans ce pays ont coexisté, pendant des siècles, musulmans, orthodoxes, catholiques, juifs. Les destins individuels se tissent, révélateurs de l'histoire nationale, locale ou familiale.