Paul Alexis

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain français (Aix-en-Provence 1847 – Levallois-Perret 1901).

Journaliste, il fonde l'éphémère Grognon provençal, puis connaît des débuts difficiles au Corsaire et au Ralliement. En 1881, des articles publiés dans le Henri IV lui valent un duel avec A. Delpit. À partir de 1883, il collabore au Réveil, au Gil Blas, enfin au Cri du peuple sous un nom d'emprunt, Trublot, pioché dans Pot-Bouille. S'il est dreyfusard, il est avant tout « médaniste » dans ses séries d'articles plaidant en faveur du mouvement naturaliste et de son « chef », à qui il consacre une monographie, Émile Zola, notes d'un ami (1882). Plus connu est son télégramme répondant à l'enquête littéraire de Jules Huret : « Naturalisme pas mort – lettre suit » (1891). Ses nouvelles et romans (la Fin de Lucie Pellegrin, 1880 ; Après la bataille, dans le recueil collectif des Soirées de Médan, 1880 ; Mme Meuriot, mœurs parisiennes, 1891), comme ses drames (Celles qu'on n'épouse pas, 1879), sont l'application parfaite – mais parfois laborieuse – de la théorie naturaliste, dont il reste un militant rigoureux.