Mirza Fatali Akhoundov

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain azerbaïdjanais (Noukha 1812 – Tiflis 1878).

Destiné au clergé, il est détourné de la culture islamique par le poète Mirza Chafi. Interprète officiel à Tiflis, il découvre grâce aux décembristes exilés la pensée démocratique russe et compose, en 1837, une Ode sur la mort de Pouchkine. Ses comédies (l'Alchimiste, M. Jordan botaniste, le Vizir de Lenkoran, 1850 ; l'Avare, 1852 ; les Avocats de Tabriz, 1855) dénoncent les mœurs patriarcales, la déchéance de la noblesse, l'arbitraire administratif et le fanatisme. Ce tableau critique de la société se prolonge dans sa satire antimonarchiste, sans une fiction orientale, les Étoiles dupées (1857). Son traité philosophique (Trois Lettres de Kémal-ud-Dovlé, 1864-1865) expose une vision matérialiste qui a influencé les esprits progressistes de Turquie et d'Iran.