Mott the Hoople

Groupe britannique de hard-rock formé en 1969 à Londres par Ian Hunter (chant), Mick Ralphs, remplacé par Ariel Bender, alias Luther Grosvenor (guitare), Verden Allen (claviers), Overend Watts (basse), Dale « Buffin » Griffin (batterie), rejoints par Mick Ronson, mort en 1994, remplacé par Nigel Benjamin (chant).

Guy Stevens, célèbre producteur de chez Island, découvre ce groupe de Hereford (qui s'appelle alors Silence) en 1969, qu'il décide de manager et de remodeler, en commençant par le rebaptiser Mott The Hoople et en lui trouvant un chanteur, Ian Hunter, dont la voix, l'écriture, les cheveux bouclés et les lunettes noires ne sont pas sans évoquer Bob Dylan.

Les concerts débridés du groupe lui valent un succès important qui, malheureusement, ne se traduit jamais en ventes de disques importantes. Après un concert tumultueux au prestigieux Albert Hall de Londres en 1971, le gang incontrôlable de Ian Hunter se voit infliger une lourde amende pour les dégâts causés, puis interdit dans de nombreuses salles d'Angleterre. Sans le sou, Mott The Hoople décide de se séparer début 1972, suite à l'échec cuisant de leur quatrième album.

Deuxième vie. Poussé par David Bowie, star montante du glam et fan du Mott, le groupe se reforme en reprenant son All The Young Dudes, hymne glam qui leur ouvre enfin les portes du succès. Hunter devient de plus en plus dirigiste et les disputes avec Mick Ralphs, le guitariste fondateur, se multiplient. En 1973, après un excellent disque qui consacre définitivement le Mott The Hoople seconde période (avec les classiques All The Way From Memphis et Violence), Ralphs quitte le groupe pour rejoindre Bad Company.

En le remplaçant par Ariel Bender (alias Luther Grosvenor de Spooky Tooth), Mott gagnera en puissance sur scène. Mais sur disque (The Hoople, 1974), la tension née des désaccords entre Hunter et Ralphs manque. En 1974, alors que paraît le roman de Hunter, Diary Of A Rock'n'roll Band, récit sans complaisance de la dernière tournée américaine de Mott The Hoople, Mick Ronson rejoint le groupe. Un formidable single, Saturday Gigs, laisse augurer d'un avenir palpitant. Hélas, le charismatique Ronson provoque la jalousie des autres musiciens, en commençant par Hunter lui-même.

En 1975, Hunter se lance dans une carrière solo qui, ironiquement, le verra régulièrement renouer avec Ronson jusqu'à la mort de ce dernier en 1994. Le reste du groupe continuera quelque temps avec un nouveau chanteur, Nigel Benjamin, sous le nom de Mott, puis de British Lions, dans une indifférence quasi générale.