Interpol

Groupe américain de rock fondé en 1998 à New York par Greg (batterie), Daniel Kessler (guitare), Paul Banks (voix et guitare) et Carlos D (basse).

Pendant les deux premières années de son existence, comme bon nombre de groupes, Interpol se bat essentiellement pour jouer et répéter, écumant les salles de concerts les plus obscures. La légende dit qu'il n'y a pas un seul studio décrépi de la grosse pomme dans lequel ils n'auraient pas mis les pieds ! En 2000, Greg quitte la bande, remplacé par Sam Fogarino, un batteur qui va apporter son toucher plus complexe, mais aussi une lourde frappe héritée de son passé dans diverses formations punk. Jusqu'à la fin 2001, Interpol se fait un nom dans le circuit local, ouvrant pour des groupes tels que And You Will Know Us By The Trail of Dead, Arab Strap ou encore The Delgados. Après avoir donné un titre à une compilation (« Song Seven »), sorti trois EPs et foulé les planches de Glasgow, Manchester et Londres, ce qui leur permet de participer aux célèbres sessions de feu-John Peel, le quatuor prend la direction des studios Tarquin, dans le Connecticut, où il enregistre sous la houlette de Peter Katis (Mercury Rev, Clem Snide) et Gareth Jones (Depeche Mode, Nick Cave & the Bad Seeds, Clinic.) un premier album (Turn On The Bright Lights, sorti en août 2002) qui en fait immédiatement la nouvelle coqueluche de tout amateur d'indie-rock qui se respecte.

Un chant torturé. Les mélodies sont singulières, accrocheuses et originales tout à la fois, portées par le chant allumé de Paul Banks, dramatique, torturé, allant même jusqu'au macabre, par instants. La presse s'emballe, d'abord en Angleterre, puis dans le reste de l'Europe et aux États-Unis. En quelques mois seulement, Interpol est passé de l'anonymat à un succès planétaire. Antics, qui paraît fin septembre 2004, est là pour confirmer que les New-Yorkais font désormais partie du paysage rock contemporain. L'orchestration est plus tranchée, plus ouverte également. La guitare claque davantage, mais la formule singulière mise en exergue avec le premier album est toujours de mise. Interpol a un son mais aussi un style qui lui sont propres : c'est suffisamment rare pour un groupe si jeune pour être souligné.