Alice Cooper

Groupe américain de rock et de hard-rock formé en 1969 à Detroit autour de Vincent Furnier, dit Alice Cooper, né en 1948.

« Bienvenue dans mon cauchemar ! » … Dans sa folle dérive, le hard-rock devait vite prendre des allures de bruyante Foire du Trône, où le Train fantôme et le Château aux horreurs seraient bientôt les attractions préférées des fans. Vincent Furnier, alias Alice Cooper, personnage haut en couleur donnant son surnom à son propre groupe, allait montrer la voie. Les premiers exploits de ce personnage hors du commun remontent aux années 1960. Fils d'un pasteur de Detroit, Alice Cooper monte plusieurs groupes sans grand avenir (Earwings, Spiders, etc.) avant de se jeter à corps perdu dans la vague montante du hard américain au début de la décennie suivante.

L'« Alice Cooper Horror Show ». Après deux albums passés plus ou moins inaperçus (Pretty For You et Easy-Action), ce comédien-né se lance dans une délirante surenchère qui va porter ses fruits : un heavy horror show digne des pires films de série B, appuyé par une bande-son brutale et amplifiée à outrance. Love To The Death, en 1971, annonce les premiers excès. Les albums Killer (1971) et School's Out, en 1972 (produits par Bob Ezrin), vont faire de ce zombie électrocuté la star des adolescents rebelles du monde entier. Si la formule est rustique, parfois même simpliste (bien que souvent exécutée par d'excellents musiciens comme les guitaristes Dick Wagner ou Steve Hunter), les shows d'Alice Cooper valent leur pesant d'émotions fortes et de grand spectacle : notre homme n'hésite pas à débarquer sur scène avec un vrai boa autour du cou, dans un décor de guillotines, chaises électriques et autres potences du plus bel effet ! Welcome To My Nightmare, en 1975, vendu à des millions d'exemplaires, marque l'apogée de sa carrière. Miné par l'alcool, Alice Cooper entame une longue traversée du désert, émaillée de disques médiocres. Contre toute attente, il revient en force en 1989 avec un album à succès : Trash (et un tube inespéré, Poison). Deux ans plus tard, Hey Stoopid fait à nouveau un carton et, grâce à un hard nettement plus FM que par le passé, remet en selle un personnage décidément increvable.