les Trois Lumières

Der müde Tod

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame fantastique de Fritz Lang, avec Lil Dagover (la jeune femme), Bernhard Goetzke (la Mort), Walter Janssen (le jeune homme), Rudolf Klein-Rogge (Girolamo), Georg John (le mage), Eduard von Winterstein (le calife).

  • Scénario : Fritz Lang, Thea von Harbou
  • Photographie : Erich Nietzchmann, Herman Saalfrank, Fritz Arno Wagner
  • Décor : Robert Herlth, Walter Röhring, Hermann Warm
  • Pays : Allemagne
  • Date de sortie : 1921
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 2 311 m (environ 1 h 25).

Résumé

La lutte d'une femme contre la Mort qui promet de lui rendre son fiancé si, transportée dans trois époques différentes, elle parvient à sauver la vie d'un des trois hommes alors menacés.

Commentaire

Inspiré de contes nordiques (Andersen, Grimm), le film porte sur un thème typiquement romantique traité par Lang de façon très personnelle : l'omnipotence de la Mort, le désespoir de la jeune femme et l'apaisement final sont des prétextes à la création d'une atmosphère surnaturelle, mais logique, qu'on a reliée un peu superficiellement à l'expressionnisme. L'épisode « oriental » rappelle les serials antérieurs de Lang, l'épisode vénitien est dominé par l'architecture, l'épisode chinois (malgré un emploi parodique de la magie) annonce le règne de la pure fatalité et le dilemme réalité-irréalité, que Lang développera plus tard. En dépit de ses nombreux et prestigieux collaborateurs, Lang surveilla avec un soin jaloux les trucages et les cadrages du film. Le succès de celui-ci joua d'ailleurs un rôle capital dans sa carrière.