les Amants crucifiés

Chikamatzu monogatari

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Kenji Mizoguchi, avec Kazuo Hasegawa (Mohei), Kyoko Kagawa (Osan), Yoko Minamida (Otama), Eitaro Shindo (Ishun), Sakae Ozawa.

  • Scénario : Matsutaro Kawaguchi, Yoshikata Yoda, d'après la pièce de Monseamon Chikamatsu
  • Photographie : Kazuo Miyagawa
  • Musique : Fumio Hayasaka
  • Montage : Kanji Sugawara
  • Pays : Japon
  • Date de sortie : 1954
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 42
  • Prix : Lion d'argent, Venise 1955

Résumé

En 1684 à Kyoto, Osan, jeune épouse du très mûr grand parcheminier, fait appel à un jeune calligraphe de la maison, Mohei, pour trouver l'argent nécessaire à venir en aide à son frère indélicat. Les deux jeunes gens s'éprennent l'un de l'autre. Ishun découvre le faux en écriture qu'a dû faire Mohei, qui est surpris au moment où il fait ses adieux à Osan. Soupçonnés d'adultère, ils s'enfuient, mais sont pris sur le lac Biwa. Selon la loi, ils seront crucifiés.

Commentaire

C'est un des sommets de l'art du grand Mizoguchi : splendeur plastique, violence et pudeur dans l'expression des sentiments. Mais beauté et poésie masquent un monde cruel. Les héros, la femme en particulier, sont les victimes d'une société et d'un cadre moral d'une implacable rigueur. Ce qui peut sembler fatalité inexorable n'est que la description d'êtres qui se débattent dans un monde où leur amour n'a pas de place et ne peut s'accomplir que dans la mort.