le Bonheur juif

Evrejskoe sčast'e

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Comédie d'Alexis Granowsky, avec Solomon Mikhoels (Menahem Mendel), I. Rogaler (Oucher), S. Epchtein (Iosele), T. Hazak (Kimbak), M. Goldblat (Zalman).

  • Scénario : Grigori Gritcher, Boris Leonidov, Isaak Fainerman, d'après des nouvelles de Cholem Aleichem
  • Photographie : Edouard Tissé, Vassili Hvatov, N. Stroukov
  • Décor : Natan Altman
  • Pays : U.R.S.S.
  • Date de sortie : 1925
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 2 400 m (environ 1 h 28)

Résumé

À Berditchev, en 1899, Menahem Mendel gagne sa vie tant bien que mal en faisant du commerce et en vendant des assurances. Comme la fille du riche Kimbak aime Zalman, un garçon pauvre que son père lui interdit d'épouser, Mendel propose au père un « beau parti » qui s'avère, au moment du mariage, être aussi une fille : pour sortir de l'imbroglio, Kimbak accepte que sa fille épouse Zalman.

Commentaire

Chef-d'œuvre d'humour juif sur fond de lucidité sarcastique et de sagesse résignée : « Comme il est difficile à un juif pauvre d'obtenir de l'argent d'un juif riche », constate Mendel sans découragement excessif. Son « bonheur juif », c'est en rêve qu'il le voit, avant de se retrouver pauvre comme Job après le mariage car Kimbak refuse de lui payer son « service ». Superbement photographié par le grand Tissé, le film brille aussi par les intertitres humoristiques d'Isaac Babel.