la Rue de la honte

Akasen chitai

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Kenji Mizoguchi, avec Patrick Magee (Mickey), Ayako Wakao (Yasumi), Michiyo Kogure (Hanae), Aiko Mimasu (Yumeko), Kenji Sugawara (Eiko), Yasuko Kawakami (Shizuko).

  • Scénario : Masashige Narusawa, d'après le livre de Yoshiko Shibaki
  • Photographie : Kazuo Miyagawa
  • Décor : Hiroshi Mizutani
  • Musique : Toshirō Mayuzumi
  • Montage : Kanji Sugawara
  • Pays : Japon
  • Date de sortie : 1956
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 21

Résumé

Au moment où un projet de loi sur la fermeture des maisons closes est en discussion, la vie quotidienne dans une de ces maisons, centrée sur cinq femmes : une mère déjà âgée qui se prostitue pour élever un fils qui lui crache son mépris au visage ; une paysanne qui croit trouver la liberté en se mariant ; une fille cupide qui en vient à exploiter à son tour ses compagnes ; une effrontée prodigue trop lucide ; une épouse qui vient travailler comme on va au bureau.

Commentaire

Dernière réalisation de Mizoguchi, d'un réalisme âpre éloigné des séductions de ses films historiques, c'est la somme de ses réflexions sur la place de la femme dans la société japonaise. Chacune des cinq femmes se définit par les relations d'aliénation, d'illusion ou de détachement qu'elle entretient avec l'argent dans l'exercice de sa profession. Parmi les multiples films consacrés à la prostitution, celui-ci est le plus lucide, profond et humain.