la Main du diable
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».
Film fantastique de Maurice Tourneur, avec Pierre Fresnay (Roland Brissot), Palau (le Diable), Josseline Gael (Irène), Noël Roquevert (Mélissa), Guillaume de Sax (Gibelin), Pierre Larquey (Ange), Douking (le voleur), Garzoni (le jongleur).
- Scénario : Jean-Paul Le Chanois
- Photographie : Armand Thirard
- Musique : Roger Dumas
- Décor : André Andréjew
- Montage : Christian Gaudin
- Pays : France
- Date de sortie : 1943
- Son : noir et blanc
- Durée : 1 h 22
Résumé
À bout de forces, Roland Brissot frappe à la porte d'une auberge de montagne, le soir à la veillée. Devant les pensionnaires fascinés, il raconte son histoire : peintre sans succès, il a acheté au cuisinier italien Mélissa un curieux talisman, une main coupée dans un coffret, qui lui a apporté la gloire et la fortune. Un an plus tard, le Diable lui est apparu sous la forme d'un petit homme vêtu de noir, lui proposant un marché : il reprend la main si Roland lui rend un sou. Mais ce prix double chaque jour et atteint bientôt une somme astronomique.
Commentaire
Le cinéma français n'a guère cultivé le fantastique, si ce n'est sous l'Occupation : ce film de Tourneur est sans doute la plus belle réussite du genre. L'interprétation inspirée, parfois hallucinée, de Pierre Fresnay sert admirablement le récit conçu par Jean-Paul Le Chanois à la manière des vieilles légendes celtiques… Quant à Pierre Palau, il donne du Diable une image inattendue, parfaitement ordinaire et d'autant plus inquiétante ! L'influence de l'expressionnisme allemand se fait sentir dans les séquences évoquant la malédiction de la main.