l'Intendant Sanshō

Sanshō Dayū

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame historique de Kenji Mizoguchi, avec Kinuyo Tanaka (Tamaki), Yoshiaki Hanayagi (Zushiō), Kyoko Kagawa (Anju), Eitaro Shindo (Sanshō Dayū), Akitake Kono (Taro).

  • Scénario : Fuji Yahiro, Yoshikata Yoda, d'après un récit d'Ogai Mori
  • Photographie : Kazuo Miyagawa
  • Décor : Kisaku Ito
  • Musique : Fumio Hayasaka
  • Montage : Mitsuzo Miyata
  • Pays : Japon
  • Date de sortie : 1954
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 59
  • Prix : Lion d'argent, Venise 1954

Résumé

Au xiie siècle, Tamaki, l'épouse du gouverneur Taira, exilé pour avoir voulu défendre les paysans, son fils Zushiō et sa fille Anju, en route pour le rejoindre, sont enlevés par des brigands. La mère est vendue à une maison de tolérance, les enfants deviennent esclaves du cruel intendant Sanshō. Seul Zushiō s'en sortira, suivant l'exemple de son père et retrouvant sa mère aveugle.

Commentaire

Sur une trame mélodramatique, Mizoguchi porte à la perfection son style à la fois contemplatif et tendu, fondé sur le plan-séquence, la profondeur de champ et de lents et subtils mouvements de caméra. Cette descente au fond du désespoir dans un monde où ne règnent plus qu'injustice et cruauté est en même temps, au-delà de la souffrance et de la mort, une célébration de la vie, un chant d'amour et d'espoir dans le triomphe de la justice sous l'action de l'homme.