l'Arnaqueur

The Hustler

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame psychologique de Robert Rossen, avec Paul Newman (Eddie Felson), Jackie Gleason (Minnesota Fats), Piper Laurie (Sara Packard), George C. Scott (Bert Gordon).

  • Scénario : Sidney Carroll, Robert Rossen, d'après le roman de Walter Trevis
  • Photographie : Eugen Shuftan
  • Décor : Harry Horner
  • Musique : Kenyon Hopkins
  • Montage : Dede Allen
  • Pays : États-Unis
  • Date de sortie : 1961
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 35

Résumé

Il est rare qu'un film sur le jeu soit inintéressant, il est rare qu'il s'agisse comme ici d'un chef-d'œuvre, même si l'on ne joue pas au billard. L'intrigue est simple : un champion encore inexpérimenté est amené à délaisser la femme dont il s'est épris pour son « art » ; celle-ci devient une sorte de monnaie d'échange entre les hommes et ne peut y survivre. Le héros se venge alors de son diabolique « manager » et rival en renonçant à tirer parti de sa victoire (par abandon) sur un champion réputé invincible.

Commentaire

Film d'une grande amertume, l'Arnaqueur sert d'évidentes implications morales et métaphysiques (Rossen était un cinéaste éminemment cérébral), mais vaut par sa photographie glacée, sa mise en scène un peu théâtrale qui utilise toutes les ressources de l'espace, et par une puissante direction d'acteurs. Si Newman fut seulement « nominé » aux Oscars, le film contribua définitivement à en faire une grande vedette.

Voir aussi la Couleur de l'argent.