The Tree of Life
The Tree of Life
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».
Drame de Terrence Malick, avec Brad Pitt (Mr. O'Brien), Sean Penn (Jack), Jessica Chastain (Mrs. O'Brien), Fiona Shaw (la grand-mère), Joanna Going (la femme de Jack).
- Scénario : Terrence Malick
- Photographie : Emmanuel Lubezki
- Décor : Jack Fisk
- Montage : Mark Yoshikawa
- Musique : Alexandre Desplat
- Pays : États-Unis
- Date de sortie : 2011
- Son : Couleurs
- Durée : 2h18
- Prix : Palme d'or à Cannes 2011
Résumé
Jack, architecte, se promène au pied des gratte-ciel de sa ville et se remémore son enfance texane, au milieu des années cinquante. Son père, ancien militaire psychorigide, peu aimant, inflexible et coléreux, et qui voudrait voir ses fils réussir là où il a échoué. Sa mère, douce et protectrice, qui a tissé un cocon pour ses enfants. Ses deux frères, RL et Steve, avec qui il a construit une bulle qui leur permet de supporter la dureté de leur père. Bulle qui explosera lorsque le cadet mourra accidentellement. La famille ne sera plus jamais la même et Jack se révoltera.
Commentaire
Le film est construit sur trois plans : un prologue qui retranscrit en images de synthèse ou documentaires la création de l'univers à partir du Big Bang. Une errance quasi muette de Sean Penn à travers la cité gigantesque qu'il habite puis à travers un désert de sable où il croisera les personnages de sa vie. La reconstitution de la vie de la famille O'Brien, sous la règle impitoyable du père, Brad Pitt, dans une bourgade du Texas des années cinquante. The Tree of Life était plus qu'attendu, précisément depuis le Festival de Cannes 2010 – son auteur a travaillé ses finitions durant un an. On ne peut pas dire que la Palme reçue ait été consensuelle, une partie de la critique (d'ailleurs suivie par une partie du public) ayant jugé que le film, malgré ses réelles beautés – Malick mérite pleinement son appellation de cinéaste visionnaire – versait dans une métaphysique simpliste et des interrogations naïves. Mais ses amateurs y ont retrouvé ce qu'ils aimaient dans ses œuvres précédentes, l'ampleur du propos et la maîtrise de la réalisation.