Satyricon

Fellini-Satyricon

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Federico Fellini, avec Martin Potter (Encolpe), Hiram Keller (Ascylte), Max Born (Giton), Salvo Randone (le patricien), Alain Cuny (l'empereur), Lucia Bosè (la patricienne).

  • Scénario : Federico Fellini, Bernardino Zapponi, d'après le roman de Pétrone Satiricon
  • Photographie : Giuseppe Rotunno
  • Décor : Danilo Donati
  • Musique : Nino Rota, Ilhan Mimaroglu, Tod Dockstader, Andrew Rudin
  • Montage : Ruggero Mastroianni
  • Pays : Italie
  • Date de sortie : 1969
  • Son : couleurs
  • Durée : 2 h 18

Résumé

Dans un labyrinthe de corps, de races et de langages, le film suit les pérégrinations du bel Encolpe, qui s'est fait ravir Giton par son ami Ascylte. Après la traversée nocturne de la Grande Babylone écrasée par ses propres murs, il accompagne le poète Encolpe à l'orgie de Trimalchion. Enlevé sur le navire du terrible Lycas, il y retrouve Ascylte ; libérés grâce au meurtre de César, les garçons se réfugient dans une villa abandonnée après le suicide de patriciens proscrits. Puis ils participent au rapt de l'oracle hermaphrodite. Vaincu par un Minotaure de cirque, impuissant avec Ariane, Encolpe ne retrouvera son pouvoir sexuel qu'auprès d'une magicienne noire. Il part pour l'Afrique tandis que les héritiers d'Encolpe, mort très riche, dévorent son cadavre.

Commentaire

Péplum aristocratique, Satyricon campe une Rome que son caractère fantasmagorique rend plus envoûtante que toute reconstitution historique. Dans la dérive imaginaire suscitée par la libre lecture de Pétrone et nourrie d'une culture savante, Fellini, jouant de complexes mises en abîme (récit, peinture, théâtre, jeux du cirque…), réfléchit la décomposition d'une culture.