Passe-montagne

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Jean-François Stévenin, avec Jacques Villeret (Georges), Jean-François Stévenin (Serge), Texandre Barberat (son vieux complice), Yves Lemoigne (« Speer »), Denise Gremion (la voisine).

  • Scénario : Jean-François Stévenin, Babou Rappeneau, Stéphanie Granel, Michel Delahaye
  • Photographie : Lionel Legros, Jean-Yves Escoffier
  • Musique : Philippe Sarde
  • Montage : Yann Dedet
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1978
  • Son : couleurs
  • Durée : 1 h 50

Résumé

Serge, mécanicien divorcé, vit dans un hameau du Jura. Sur l'autoroute, il rencontre Georges, un architecte parisien en panne. Serge remorque sa voiture et héberge Georges. Celui-ci n'est pas pressé de repartir et Serge lui parle de sa quête : il recherche une vallée inconnue, la « combe magique », et pour l'explorer il a construit un oiseau de bois. Les deux hommes marchent dans la forêt et vivent plusieurs jours avec des villageois une expérience euphorique.

Commentaire

Œuvre ambitieuse, à contre-courant, le premier film de Jean-François Stévenin (qui poursuit, par ailleurs, sa carrière de comédien) se caractérise par le rejet de la dramaturgie traditionnelle, et même de toute logique apparente de la narration. Ce qui compte ici, ce sont les individus, leur vie au sein de la nature, leurs rêves. C'est le temps qui passe à son rythme, ce sont les temps morts où « il ne se passe rien ». C'est le hasard, enfin, des rencontres et des itinéraires imprévisibles. Stévenin et Jacques Villeret, tous deux d'une présence magistrale, sont les antihéros de cette antihistoire, qui est pourtant un vrai miracle de cinéma !