Par-delà les nuages

Al di là delle nuvole

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Comédie dramatique de Michelangelo Antonioni, avec Inès Sastrez (Carmen), Kim Rossi-Stuart (Silvano), Sophie Marceau (la jeune fille), John Malkovich (le réalisateur), Fanny Ardant (Patrizia).

  • Scénario : Michelangelo Antonioni, Wim Wenders, Tonino Guerra, d'après les nouvelles Rien que des mensonges d'Antonioni
  • Photographie : Alfio Contini
  • Décor : Thierry Flamand
  • Costumes : Esther Walz
  • Musique : Lucio Dalla, Laurent Petitgand, Van Morrison, Passengers
  • Montage : Claudio Di Mauro, M. Antonioni, Vincent Arnadi
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1996
  • Son : couleurs
  • Durée : 1 h 44

Résumé

Quatre histoires évasives de rencontre. La première se passe à Ferrare. Un homme fait la connaissance d'une jeune femme et se retrouve, assez vite, dans sa chambre. Mais ils resteront au seuil du désir. Des années plus tard ils se rencontreront à nouveau et l'issue sera identique. Dans le sketch suivant, situé à Portofino, les deux personnages font l'amour sans trop d'états d'âme, mais il y a quand même un problème : la jeune femme affirme avoir tué son père de douze coups de couteau. Le troisième sketch se passe à Paris : une femme qui vient de quitter son mari accaparé par sa maîtresse rencontre dans un appartement à louer un homme sur le point de rompre avec son amie. Le dernier sketch semble devoir nous narrer une rencontre plus classique et plus aboutie. Le soir, à Aix-en-Provence, un jeune homme tombe amoureux d'une belle jeune fille qui se rend à l'Église. Il est pressant, la jeune fille est réservée mais semble secrètement attirée. Las ! il y a, cette fois-ci encore, un obstacle.

Commentaire

Antonioni a tourné ce film à 83 ans, alors qu'il était hémiplégique, avec l'aide de Wim Wenders qui a réalisé quelques séquences destinées en particulier à établir une liaison entre les différents sketches. Film sibyllin et imparfait, Par-delà les nuages est cependant un film riche. On y voit s'exprimer, à travers des images somptueuses, la quête pathétique d'un grand metteur en scène pour lequel le mystère de la femme est aussi insondable que la beauté absolue est inatteignable.