Le silence est d'or

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Comédie de René Clair, avec Maurice Chevalier (Émile), François Périer (Jacques), Marcelle Derrien (Madeleine), Dany Robin (Lucette), Armontel (Célestin).

  • Scénario : René Clair
  • Photographie : Armand Thirard
  • Décor : Léon Barsacq
  • Musique : Georges Van Parys
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1947
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 30

Résumé

Au début du xxe siècle, Émile, un metteur en scène de cinéma quinquagénaire et sémillant, reçoit la visite de Madeleine, une jeune fille naïve qui aurait pu être sa fille. Il l'accueille, d'abord paternellement, puis s'éprend d'elle. Mais son assistant, Jacques, tombe lui aussi amoureux de Madeleine. Dans l'ambiance mouvementée et un peu « surréaliste » d'un studio de cinéma des années 1910, une intrigue vaudevillesque se développe, fondée, comme il se doit, sur le quiproquo et le malentendu. Tout se termine comme dans une comédie de cinéma. Le vieux gentil monsieur s'efface devant son jeune rival, avec le sourire.

Commentaire

René Clair a tourné Le silence est d'or au retour de ses quatre années d'exil à Hollywood. D'où une grande nostalgie du Paris d'antan et du cinéma à ses débuts. Le cinéaste s'attendrit en mélangeant plusieurs thèmes conventionnels : le temps qui passe, la défense et illustration du cinéma populaire, la supériorité de la comédie sur le drame, etc. René Clair a retrouvé son univers : populisme et optimisme, poésie candide ; un credo esthétique et moral.