Fantasia

Fantasia

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Dessin animé musical de Walt Disney.

  • Musique : Directeur musical : Deems Taylor. Avec la participation du Philadelphia Orchestra, dirigé par Leopold Stokowski
  • Pays : États-Unis
  • Date de sortie : 1940
  • Son : couleurs
  • Durée : 2 h 15

Résumé

Libre illustration en dessins animés, sans commentaire, d'un choix de morceaux de musique classique arrangés. Successivement : la Toccata et Fugue en ré mineur de Bach (images abstraites), la suite de Casse-Noisette de Tchaïkovski (les animaux et les végétaux de la forêt dansent), l'Apprenti sorcier de Paul Dukas (avec Mickey Mouse dans le rôle-titre), le Sacre du printemps de Stravinski (évocation de la formation de la Terre et de l'évolution des espèces), la Symphonie pastorale de Beethoven (ballet de créatures mythologiques conçu dans le style Art déco), la Danse des heures de Ponchielli (parodie de ballet classique avec des animaux sauvages), la Nuit sur le Mont-Chauve de Moussorgski (imagerie romantique classique) enchaînée avec l'Ave Maria de Schubert.

Commentaire

Présenté avec un système unique à l'époque de son stéréophonique, le « Fanta-sound », Fantasia fut la tentative artistique la plus ambitieuse de Walt Disney. Mais malgré quelques moments réputés (comme l'Apprenti sorcier ou la Danse des heures traitée dans la veine parodique des Silly Symphonies du début des années 1930), ou bien joliment poétiques (Casse-Noisette), l'ensemble reste fastidieux et répétitif. Plastiquement, les références kitsch consciemment assumées n'empêchent pas une fréquente laideur. Cependant, le film fut l'occasion de multiples recherches techniques (utilisation de caméras « multiplanes » donnant une profondeur de champ) qui firent progresser l'animation.