Douce

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Claude Autant-Lara, avec Odette Joyeux (Douce), Roger Pigaut (Fabien), Madeleine Robinson (Irène), Marguerite Moreno (Mme de Bonafé), Jean Debucourt (M. de Bonafé), Gabrielle Fontan (Estelle), Roger Blin (l'homme du théâtre).

  • Scénario : Pierre Bost, Jean Aurenche, d'après le roman de Michel Davet
  • Photographie : Philippe Agostini
  • Décor : Jacques Krauss
  • Costumes : C. Autant-Lara
  • Musique : René Cloérec
  • Montage : Madeleine Gug
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1943
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 44

Résumé

Chez les Bonafé, Irène, institutrice de la jeune Douce, a une liaison secrète avec Fabien, l'intendant. Mais M. de Bonafé soupire pour Irène tandis que Douce se sent attirée par Fabien. Un soir que la jeune fille est allée au théâtre avec l'intendant, un incendie éclate et Douce, qui veut les rejoindre, périt dans les flammes. Irène et Fabien sont chassés ignominieusement de la maison.

Commentaire

C'est la plus féroce satire sociale d'Autant-Lara, spécialiste du genre : dans le Paris de la fin du siècle, il confronte sarcastiquement le monde des maîtres et celui des serviteurs, l'hypocrisie morale des uns et l'appétit de vivre des autres. La censure de Vichy a fait couper la scène la plus « subversive » du film, celle de la visite de Mme de Bonafé à « ses pauvres », qu'elle accable de sa générosité et de son mépris. C'est une explosive parabole sur la lutte des classes vue par l'anarchiste Autant-Lara.