Thales

anciennement Thomson-CSF

Groupe industriel français spécialisé dans la défense, l'aéronautique ainsi que dans les technologies de l'information et les services.

Le groupe, qui portait jusqu'en 2000 le nom de Thomson-CSF, est le lointain héritier de la Compagnie Française Thomson-Houston (CFTH), fondée en 1893. La CFTH s'intéressait à divers procédés liés à l'électricité, au téléphone, à la radiologie, aux radiocommunications, aux lampes, et à la télévision. En 1918, fut créée la Compagnie Générale de Télégraphie Sans Fil (CSF) qui développa son activité autour des technologies sans-fil.

En 1968, la CFTH, devenue, au gré des acquisitions, Thomson-Brandt, fusionna avec CSF pour former Thomson-CSF. Cette fusion consacrait la naissance d'un acteur national de premier plan dans le secteur de l'électronique. Après une diversification de ses activités dans les années 1970 (téléphonie, électronique grand public), Thomson SA fut nationalisée en 1982. Pour recouvrer son équilibre financier, déstabilisé par des activités peu rentables (semi-conducteurs et imagerie médicale, téléphonie), l'entreprise décida de se recentrer sur ses métiers traditionnels : électronique dédiée aux systèmes de défense et électronique grand public. Après s'être défaite de ses branches télécommunication (reprise par Alcatel) et électroménager, l'entreprise développa sa présence en Europe par une politique d'acquisitions et d'alliances stratégiques (reprise des activités électronique de défense du groupe néerlandais Philips). 1998 marqua le retour de Thomson dans le secteur privé : le gouvernement français décida de fédérer autour de Thomson et d'Alcatel (qui acquit 16 % de Thomson-CSF) les activités liées à l'électronique de défense d'Alcatel (ISR), de Dassault Électronique et d'Aerospatiale.

Rebaptisé Thales en 2001, le groupe, dont l'État détient encore 30 %, est aujourd'hui présent dans une trentaine de pays. En 2005, il s'est allié avec DCN, entreprise publique de construction navale (dont l'État est actionnaire à 100 %), en prenant 25 % de son capital et en signant avec elle un accord industriel. Cette alliance doit permettre à DCN de conforter sa première place en Europe dans le secteur du naval militaire.