technopôle

Site spécialement aménagé pour accueillir les entreprises de haute technologie ou en favoriser la création.

GÉOGRAPHIE

Ce néologisme date de la fin des années 1970 et désigne un parc technologique ou pôle technologique. Le mot est masculin et comporte un accent (un technopôle), le même mot, au féminin et sans accent (une technopole) existe aussi pour désigner une ville à fort potentiel technologique mais, pour le moment, il s'agit plus d'une vision du futur que d'une réalité d'aujourd'hui.

Les technopôles sont d'abord apparus aux États-Unis en liaison avec les seules fonctions militaires, mais leurs activités ont été rapidement diversifiées. Ils ont eu des répliques dans nombre de pays riches au cours des années 1970-1980, au moment où les activités de haute technologie ont été développées: informatique, électronique, télécommunications, aéronautique, conquête spatiale, biotechnologies. Ils réunissent entrepreneurs, chercheurs, universitaires, vendeurs et bailleurs de fonds pour créer ou développer de nouveaux produits. Ils sont passés assez vite au transfert de technologie vers les industries environnantes.

Les pôles technologiques sont nombreux désormais dans les pays développés. On en compte une quarantaine en France, dont beaucoup, il est vrai, sont assez modestes ; on les compte par dizaines aussi en Grande-Bretagne, en Allemagne et au Japon ; il en existe plus d'une centaine aux États-Unis. Ils ont peu de contraintes de localisation mais ils ont été installés, de préférence, à proximité des pôles universitaires et des centres de recherche, dans la mesure où ils ont besoin des chercheurs, et dans des lieux agréables, susceptibles d'attirer et de fixer du personnel hautement qualifié. Ils ont également besoin d'un aéroport dans le voisinage car les liaisons rapides sont indispensables tant pour le personnel que pour les produits.

On les trouve donc le plus souvent dans les métropoles ou à proximité: c'est le cas pour la célèbre Silicon Valley près de San Francisco, des routes 128 et 495 près de Boston, de la cité scientifique de Tsukuba au Japon et enfin de la banlieue sud de Paris. On les trouve parfois dans les vieilles régions industrielles désireuses d'attirer des industries nouvelles (Villeneuve-d'Ascq, près de Lille), mais beaucoup plus fréquemment dans les régions en expansion où se trouvent des industries nouvelles, comme les États du Sun Belt aux États-Unis (Los Angeles, Phoenix, Austin, Dallas) et le midi de la France (Toulouse, Montpellier et Sophia-Antipolis, dans l'arrière-pays niçois).