plan Dawes

Plan destiné à résoudre le problème des réparations dues par l'Allemagne à ses anciens adversaires de la Première Guerre mondiale, en préservant l'équilibre économique de ce pays.

Élaboré par une commission d'experts financiers constituée le 30 novembre 1923 et présidée par Charles Dawes, ce plan prévoyait que le montant des annuités à verser par l'Allemagne s'élèverait progressivement de 1 à 2 milliards et demi de marks-or, en fonction de l'« indice de prospérité » de l'économie allemande ; leur montant ne pourrait être diminué ou augmenté qu'en raison d'une hausse ou d'une baisse d'au moins 10 % du pouvoir d'achat de l'or ; malheureusement, le nombre de ces annuités n'était pas fixé.

Accepté à contrecœur par les Allemands, désireux de consolider le Rentenmark (monnaie de transition pour faire face à l'hyperinflation sévissant entre 1919 et 1923), le plan Dawes, qui entre en application à la suite de la conférence de Londres (16 juillet-16 août 1924), entraîne l'évacuation de la Ruhr par les troupes franco-belges dans un délai d'un an.

Sous le contrôle du président de la Commission des réparations, l'Américain Parker Gilbert, le plan Dawes assure, d'août 1924 au 17 mai 1930, date d'entrée en vigueur du plan Young, le paiement de 7 milliards 170 millions de marks-or, dont une partie est versée sous forme de prestations, ce qui permet, en particulier, la construction du barrage de Kembs et favorise la création de liens assez étroits entre les industries allemandes et françaises, liens que brisera le plan Young, purement financier.

Pour en savoir plus, voir les articles histoire de l'Allemagne, question des réparations.