oracle

(latin oraculum)

Réponse d'une divinité au fidèle qui la consultait ; la divinité qui rendait cette réponse ; le sanctuaire où elle était rendue.

ANTIQUITÉ

En Grèce antique, l'oracle était établi en un lieu déterminé, présidé et inspiré par un dieu, secondé par des prêtres ou devins qui servaient d'intermédiaires et d'interprètes. Le plus ancien est celui de Zeus à Dodone. Les oracles d'Apollon, dont les plus célèbres se trouvaient à Delphes et à Didymes, étaient les plus nombreux. Les plus importants de ces sanctuaires jouèrent le rôle d'organismes politiques panhelléniques, capables d'arbitrage (Delphes) et conseillers en matière de colonisation. L'Italie a surtout connu l'oracle de la sibylle de Cumes et celui de Préneste. Le dieu pouvait répondre par le truchement d'un interprète, sibylle ou pythie, qui se tenait dans le lieu consacré. Sinon, on devait interpréter des bruits symptomatiques : le murmure du vent dans les arbres (Dodone) ou celui d'une source, par exemple.