ondes électromagnétiques

Né il y a plus d’un siècle avec les premières émissions d’ondes radio, le débat sur les risques sanitaires liés aux ondes électromagnétiques s’est amplifié à partir des années 1990 et l’explosion des nouvelles technologies de communication (→ télécommunication, téléphonie, Internet) et d’appareils ménagers ou d’écrans émettant des ondes.

Téléphonie, communication : impacts sur la santé

Résultats des études

Des centaines d’études ont été menées dans le monde, avec des résultats contradictoires. En ce qui concerne les antennes-relais, les téléphones portables et les téléphones sans fil, une majorité d’études conclut à l’absence de nocivité, une minorité évoque un risque potentiel sans démontrer de lien de causalité entre l’exposition aux ondes et l’augmentation d'éventuelles pathologies, ni de lien entre la dose reçue et les effets observés.

Les études les plus fiables sur les ondes téléphoniques et le Wi-Fi (fréquence supérieure à 400 MHz) ont montré :
• une légère augmentation du risque de gliome (tumeur du tissu nerveux) et du nerf auditif après plus de 10 ans d’exposition fréquente, ce qui justifie le classement des téléphones portables comme « potentiellement cancérigènes chez l’homme » par les experts du Centre International de Recherche contre le Cancer.
• une fréquence accrue des conjonctivites réversibles.
• une perturbation du métabolisme (peroxydation) des lipides.
• une diminution des cellules NK (cellules tueuses, voir lymphocyte) chargées de défendre l’organisme contre les cellules cancéreuses.

Aucun autre effet mesurable n’a été démontré à ce jour.

Recommandations des autorités sanitaires

En absence de preuves incontestables et en application du principe de précaution devant les résultats contradictoires, les autorités sanitaires européennes et mondiales recommandent :
• d’éviter les conversations longues et inutiles.
• de ne pas utiliser le portable en zone de mauvaise réception, comme dans certains immeubles, le train ou la voiture (intensité jusqu’à 1000 fois plus élevée des signaux émis).
• de changer souvent d’oreille ou d’utiliser une oreillette pour éloigner l’appareil des zones sensibles.
• de ne pas fournir de portable à un enfant de moins de 10 ans.

Études en cours

De nouvelles études à long terme ont été initiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Parlement européen et les autorités françaises, visant notamment à définir de meilleurs critères de sécurité sur la puissance et l’emplacement des antennes-relais. La prudence s’impose en attendant les résultats, comme le demandent plusieurs associations de consommateurs.

Un travail initié par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris tentera de définir et de mieux cerner le très rare phénomène d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques et les protocoles de sa prise en charge.

Lignes à haute tension : impacts sur la santé

Les études sur les champs magnétiques induits par les lignes électriques à haute tension sont plus précises et mesurent un risque de leucémie de l’enfant accru de 23 % si l’habitation se situe entre 200 et 600 m de la ligne, de 70 % si elle est à moins de 200 m, ainsi que pour les travailleurs exposés (conducteurs de train par exemple, voir caténaire).

Il existe aussi un risque d’anomalies de fonctionnement des stimulateurs cardiaques, de mortalité ou de baisse de fécondité du bétail exposé.

Pour en savoir plus, voir les articles électromagnétisme, magnétisme, onde.

Pour l'exposition aux rayonnements ionisants, voir irradiation.