kiang

kiang
kiang

Âne sauvage d'Asie méridionale. Syn. : âne sauvage du Tibet.

1. Classification

espèce : Equus kiang

genre : Equus

famille : équidés

ordre : périssodactyles

classe : mammifères

2. Description

Le kiang, connu aussi sous le nom d’âne sauvage du Tibet, est le plus grand des ânes : il mesure jusqu’à 1,50 m au garrot, pour un poids compris entre 250 et 440 kg. Physiquement (son allure est chevaline), comme génétiquement, il est proche de l’hémione, l’autre âne sauvage asiatique. Sa robe, brun-roux sur le dos, est blanche sur la gorge, les pattes et les flancs.

3. Mode de vie

Le kiang habite les plaines, les prairies de montagne, mais aussi les habitats arides comme les steppes désertiques. Il se nourrit d’herbes, de graminées, de carex.

Le kiang vit en troupeaux à l’intérieur desquels il n’existe pas vraiment d’association durable, à l’exception de celle qui unit la femelle et son jeune. Les mâles défendent leur territoire ; les jeunes mâles se réunissent souvent en groupes. La gestation dure près de douze mois, et la plupart des naissances ont lieu en été (juillet et août). En période de reproduction, les femelles tendent à se regrouper.

En automne et en hiver, les troupeaux se regroupent sur les pâturages, formant des groupes atteignant 300, 400, voire 500 animaux.

4. Répartition géographique

Le kiang se rencontre dans le plateau du Tibet, au-dessus de 2 700 m d’altitude, ainsi que dans le nord du Pakistan, en Inde, au Népal et peut-être au Bhoutan. Certains auteurs considèrent qu’il est représenté par trois sous-espèces (Equus kiang kiang, Equus kiang holdereri, Equus kiang polyodon).

5. Effectifs

Le kiang a jadis souffert d’une chasse excessive, et son aire de distribution est aujourd’hui considérablement fragmentée. Il se rencontre essentiellement dans des aires protégées. Toutefois, la survie de l’espèce n’est, pour l’heure, pas menacée : sa population, au début des années 2000, est estimée à environ 60 000 à 70 000 individus. Dans plusieurs régions, des mesures de protection (lutte contre le braconnage) menées avec succès ont permis à ses effectifs d’augmenter. Le kiang est protégé en Chine, au Pakistan et en Inde.