haie

(francique *hagja)

Alignement d'arbres et d'arbustes qui marque la limite entre deux parcelles, entre deux propriétés. (On dit aussi haie vive.)

Les thuyas, des conifères originaires d’Amérique ou d’Asie, sont très souvent utilisés pour constituer les haies autour des habitations françaises et contribuent ainsi à l’uniformisation du paysage dans les zones pavillonnaires. Ces arbustes sans fleurs, dont il existe plusieurs espèces, ont l’avantage d’être assez peu exigeants quant à la nature du sol, de bien supporter la taille et de former rapidement de hautes haies très denses, vertes en toute saison, qui protègent efficacement des regards. Cependant, bien des haies de thuyas ont été victimes de maladies (dues à des champignons microscopiques), spécifiques de ces espèces. Une haie constituée, au contraire, d’arbustes variés risque moins d’être tout entière détruite par un parasite car toutes les espèces ne sont pas sensibles aux mêmes maladies. Cela permet aussi, en jouant sur les formes et les couleurs (feuillages, fleurs, fruits) de former des haies moins monotones que les haies de thuyas et dont l’aspect change selon la saison. Les arbustes indigènes (poussant naturellement dans la région) sont préférés aux espèces exotiques par les jardiniers soucieux d’écologie, car ils sont plus susceptibles d’offrir refuge et nourriture aux petits animaux sauvages, qui ont leur rôle à jouer dans le jardin (insectes pollinisateurs, coccinelles, oiseaux, etc.). Aubépine, épine-vinette, cornouiller, charme, prunellier, noisetier, églantine, etc., peuvent ainsi être plantés en France.