glaciation

(de glacer)

Période géologique durant laquelle une région a été recouverte par des glaciers.

Les glaciations ne constituent pas un phénomène particulier du quaternaire, même si celles de cette époque sont les plus citées car les mieux connues. Cependant, leur détermination est, pour les plus anciennes, en général très difficile par manque de repères géologiques (dépôts tels que varves ou moraines ; terrasses alluviales) ou disparition de ceux-ci.

On a reconnu des glaciations au précambrien, au début du cambrien, au permo-carbonifère, à la fin du tertiaire et au quaternaire. En Europe centrale et méridionale (domaine alpin), ces deux dernières périodes ont été découpées en plusieurs phases : deux au tertiaire (biber et donau) et quatre au quaternaire (günz, mindel, riss et würm). L'origine des glaciations semble être due à la conjonction de facteurs géologiques (répartition des masses continentales à la surface de la Terre, en liaison avec la tectonique des plaques) et de facteurs astronomiques influant sur le niveau d'insolation de la Terre (théorie de M. Milanković).

Les glaciations sont caractérisées, entre autres, par un abaissement de quelques degrés de la température moyenne du globe, ce qui suffit à produire d'immenses glaciers. Ainsi, le quaternaire étant, dans l'ensemble, une période froide, l'homme n'a jamais connu le climat « normal » de la Terre, plus chaud et plus sec. Une des conséquences d'une glaciation est, en particulier, une baisse importante du niveau des mers (plusieurs dizaines de mètres) qui, bien souvent, découvre le plateau continental (régression marine) : lors du dernier âge glaciaire, il y a 15 000 ans, il était possible de traverser la Manche à pied sec.

  • de -35 000 à -8 000 En Amérique, glaciation dite « de Wisconsin », correspondant à la glaciation de Würm des régions alpines d'Europe (de -80 000 à -10 000).