femelle

Se dit d'un individu ou d'un organe animal ou végétal qui appartient au sexe porteur des cellules reproductrices les plus volumineuses ; se dit de ce sexe.

BIOLOGIE

Le sexe femelle ne peut être distingué que chez les espèces où la reproduction est non seulement sexuée, mais hétérogame, c'est-à-dire réalisée par la fusion de deux gamètes différents. C'est alors, par définition, le plus volumineux et le moins mobile des deux gamètes qui est dit « femelle », de sorte que le produit (zygote) est fait, pour la plus grande part, de matière vivante d'origine femelle. Chez les végétaux, le gamète femelle est l'oosphère ; chez les animaux, c'est l'ovule, à un stade différent de l'ovogenèse selon l'espèce.

Il est fréquent, dans les deux règnes, que la fécondation ait lieu dans l'organisme maternel et que le zygote ne soit expulsé qu'après s'être développé plus ou moins longuement au contact de celui-ci et en y puisant sa nourriture à travers une membrane d'échange, ou placenta : c'est le cas chez les animaux vivipares et chez les plantes à graines, notamment. Il en résulte que, contrairement aux organes reproducteurs du mâle, qui n'ont pour objet que la production et l'émission des gamètes, les organes génitaux femelles ont aussi pour fonctions la protection, la nutrition, la conduite à terme de l'œuf fécondé, voire les soins postnataux (incubation, allaitement, etc.), ce qui leur donne une place relativement plus importante dans l'organisme. Des caractères sexuels dits « secondaires », étrangers à la reproduction, peuvent en outre donner à la femelle un aspect extérieur plus ou moins différent de celui du mâle : plumes caudales du paon, inexistantes chez la paonne ; taille plus grande de la femelle chez certains poissons et certaines araignées ; etc. ; on parle alors de dimorphisme sexuel.