dendrocygne

Canard haut sur pattes, souvent arboricole, des régions chaudes, encore appelé « canard siffleur » pour son chant. (Genre dendrocygna, anatidés de la sous-famille des dendrocygninés [quelques auteurs les considèrent simplement comme une tribu de la sous-famille des anserinés].)

Proches des oies et des cygnes par leur comportement, mais plutôt proches des canards par leur anatomie, les dendrocygnes sont des oiseaux à l'allure assez élancée (longueur : 45-50 cm, poids : 700 à 900 g en moyenne selon les espèces) ; hauts sur pattes, ils ont un corps légèrement incliné vers l'arrière et un long cou, souvent tenu à la verticale. Comme chez les cygnes, la base du bec est ornée d'une protubérance cornée. Le plumage, identique chez les mâles et chez les femelles, vivement coloré mais dépourvu de miroir, ne varie pas au cours de l'année. Ils sont de mœurs plutôt nocturnes, se reposant pendant le jour à l'abri dans la végétation des marécages ; quelques uns se perchent dans les arbres. Leur vol, avec le cou tendu et des battements d'ailes peu amples, est relativement lent.

Les dendrocygnes forment des couples durables, le mâle et la femelle se faisant souvent mutuellement la toilette. Ils se réunissent en groupes, au bord des marécages ou des lacs, ou dans des zones humides en lisière des forêts.

Les femelles nichent dans des endroits très divers selon les circonstances : au sol, au milieu des roseaux ou des hautes herbes, dans les creux des troncs d'arbres, à la fourche d'une branche ou dans les nids abandonnés ; les deux parents couvent alternativement les œufs et s'occupent des jeunes.

Les cris des dendrocygnes, poussés surtout en vol, ou la nuit, accompagnant la recherche de nourriture, sont des sifflements stridents (ce qui leur vaut d'être souvent désignés sous le nom de canards siffleurs, au risque d'une confusion avec les canards de l'espèce Anas penelope, également désignés sous ce nom). Ils sont essentiellement végétariens, cherchant leur nourriture sur la terre ferme, ou en barbotant en eau peu profonde des marécages ou des rizières ; ils sont également volontiers granivores et peuvent, lorsqu'ils sont en groupes nombreux, occasionner quelques ravages dans les moissons.

On distingue huit espèces :
– le dendrocygne des Antilles (Dendrocygna arborea), ou dendrocygne à bec noir, répandu à Cuba, Haïti et Saint-Domingue. C'est le plus grand du genre.
– le dendrocygne d'Eyton (Dendrocygna eytoni), qu'on trouve dans les prairies tropicales du nord et de l'est de l'Australie.
– le dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor), dont l'aire de distribution s'étend sur toutes les régions tropicales d'Amérique, d'Afrique et du sous continent indien.
– le dendrocygne à ventre noir (Dendrocygna autumnalis), qui fréquente les rives des lacs et des marais des régions peu boisées d'Amérique tropicale, est répandu depuis le sud du Texas et de la Louisiane jusqu'à la Terre de Feu ; il lui arrive de remonter plus au nord, le long des côtes du Pacifique, de l'Atlantique et de la vallée du Mississipi, jusqu'aux régions méridionales du Canada.
– le dendrocygne tacheté (Dendrocygna guttata), endémique de l'Indonésie et de la Nouvelle-Guinée.
– le dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata), largement répandu en Amérique et Afrique tropicale, y compris Madagascar, et qui se distingue par son plumage noir et blanc.
– le dendrocygne à lunules (Dendrocygna arcuata), et le dendrocygne de Java (Dendrocygna javanica) répandus en Australie, Indonésie, Philippines, et Nouvelle-Guinée.