conférence de Paris (1969-1973)
Conférence internationale limitée et secrète dont le but était de mettre fin à la guerre du Viêt Nam (1968-1973).
Initiative du président des États-Unis Lyndon Baines Johnson, la conférence est accompagnée de l'arrêt des bombardements aériens américains sur le Viêt Nam du Nord (mars-mai 1968). Les négociations préliminaires aboutissent à l'ouverture officielle d'une conférence à Paris, au Palais rose, en janvier 1969, avec, comme principaux protagonistes, les États-Unis (Averell Harriman et ses successeurs), le Viêt Nam du Sud (Trân Van Lâm), le Viêt Nam du Nord (Xuan Thuy puis Lê Duc Tho), le Viêt-cong, d'abord appelé Front national de libération (FNL) puis Gouvernement révolutionnaire provisoire (GRP) [Trân Buu Kiem et ses successeurs].
Dans la coulisse, Henry Kissinger et Lê Duc Tho poursuivent des négociations secrètes basées sur la mise en place, au Sud, d'un gouvernement de troisième force, qui ne soit dépendant ni des États-Unis ni des communistes. Elles échouent en décembre 1972, date à laquelle les Américains bombardent de nouveau le Viêt Nam.
Peu après, les négociations reprennent et aboutissent le 27 janvier 1973 à un accord de cessez-le-feu, prévoyant le retrait des forces américaines dans les deux mois. Le peuple sud-vietnamien devait décider de son sort par des élections libres organisées par les trois forces politiques du pays et cautionnées par plusieurs pays, dont les belligérants, la Chine, l'URSS, la Grande-Bretagne et la France, réunis, toujours à Paris, le 26 février, en conférence internationale.
Les accords de Paris ne seront en réalité jamais appliqués, le président Thiêu, du Viêt Nam du Sud, refusant en définitive de reconnaître le GRP et même la troisième force.
Pour en savoir plus, voir les articles États-Unis : vie politique depuis 1945, guerre du Viêt Nam.