comtoise

Horloge de parquet très rustique et très robuste, fabriquée dès le xviie s. en Franche-Comté.

Apparue vers 1660, dans la région de Morez, l'horloge comtoise est issue, par l'agencement de son mécanisme, des horloges de clocher : le mouvement de sonnerie est séparé de celui des heures, chacun est monté entre deux piliers métalliques, et l'ensemble est placé dans une cage de fer. Au début, l'échappement était peut-être à foliot ; on utilisa très tôt le pendule avec, principalement, verge et roue de rencontre, ancre à recul.

À partir de 1850, l'échappement à cheville permit de construire des horloges de précision, ou à régulateur. À l'origine en bois, les rouages furent bientôt fabriqués en fer et en laiton, d'abord manuellement, par des paysans horlogers. La production s'industrialisa progressivement autour d'ateliers équipés de machines-outils, la finition et le montage étant toujours assurés par les paysans horlogers. Les mouvements, transportés par des colporteurs, étaient montés sur les lieux de vente, dans des coffres en bois appelés « cabinets ». Interrompue en 1939, la fabrication « à l'ancienne » des horloges comtoises a repris au cours des années 1970.