atipa

Nom donné en Guyane à une espèce (Hoplosternum littorale) de poisson chat-cuirassé vivant dans les zones marécageuses des bassins de l'Amazone, de l'Orénoque et du Parana (Argentine, Bolivie, Brésil, Guyane, Paraguay, Suriname, Venezuela…). Ordre des Siluriformes, famille des Callichthyidés. Taille maximum : 21 cm.

Sa chair est très appréciée par les populations indigènes d'Amérique du Sud. Autres noms : hoplo, curito, cascadu, tamuata, etc.

L'atipa, dont le corps est recouvert d'une carapace annelée constituée de deux séries de plaques osseuses – au-dessus et au-dessous de la ligne latérale – qui lui confèrent l'apparence d'une espèce fossile, possède une respiration aérienne. Les mâles ont de grandes nageoires pectorales qui prennent une couleur rouge vif lors des parades nuptiales ; armées d'aiguillons elles servent dans les combats que les mâles se livrent pour la défense de leur territoire. Ils construisent à la surface de l'eau un nid de bulles recouvert d'herbes et de débris végétaux, dans lequel, pendant la période de reproduction, la femelle vient pondre à plusieurs reprises des dizaines de milliers d'œufs. Ce poisson, dont la biologie est encore mal connue (l'origine du calcium de ses écailles, par exemple, reste inexpliquée), est au centre de plusieurs mythes des populations amérindiennes d'Amazonie.

Atipa, roman d'Alfred Parépou (1885) ; ce roman, le premier écrit en créole guyanais, constitue un document irremplaçable sur la vie quotidienne à Cayenne et les mœurs guyanaises à la fin du xixe siècle.