affaire du Collier (1785-1786)
Scandale qui éclata en France à la fin de l'Ancien Régime et qui éclaboussa la reine Marie-Antoinette.
L'origine de l'affaire est une escroquerie montée par une aventurière, la comtesse de La Motte, qui, à la Cour, vivait d'expédients. Aidée de Cagliostro, elle réussit à convaincre le cardinal Louis de Rohan, tombé en disgrâce, qu'elle peut le réconcilier avec la reine Marie-Antoinette. Elle lui ménage une entrevue nocturne avec une comparse, Mlle d'Oliva, que le cardinal prend pour la reine. Puis elle le persuade qu'il consoliderait sa rentrée en grâce en servant d'intermédiaire pour l'achat d'un collier de diamants de 1 600 000 livres, prétendument désiré par la reine. Le cardinal achète à crédit le collier aux joailliers de la Cour, sur la garantie d'une signature contrefaite de Marie-Antoinette, puis le remet à un pseudo-officier de la reine, complice de Mme de La Motte. Devant l'incapacité du cardinal à payer la première traite, les joailliers s'adressent directement à la reine, et l'escroquerie est découverte.
Louis XVI fait embastiller le cardinal (15 août 1785) et porte l'affaire devant le parlement de Paris. D'emblée, l'opinion se tourne contre la reine, contre le luxe et le gaspillage de la Cour. Les aristocrates font bloc derrière Rohan et feignent de considérer qu'en jugeant l'un d'entre eux la royauté fait leur procès à eux tous. Le jugement rendu le 31 mai 1786 acquitte le cardinal. Calomniée, bien qu'étrangère à l'affaire, Marie-Antoinette et avec elle la Cour virent redoubler leur impopularité.
Pour en savoir plus, voir l'article Louis XVI.