Sohyo Conseil général des syndicats ouvriers japonais

Confédération syndicale japonaise fondée le 11 juillet 1950 à l'initiative de syndicalistes dissidents de la Confédération générale des syndicats ouvriers du Japon (Sodomei) et du Congrès pan-japonais des syndicats (Sanbetsu).

Regroupant lors de sa constitution 2 760 000 adhérents, Sohyo se situe dans la mouvance de la gauche du parti socialiste mais, dès 1951, se retrouve aux côtés des communistes pour rejeter la politique proaméricaine du gouvernement. Devenu la plus importante confédération syndicale japonaise, Sohyo organise au cours de la décennie 1947-1957 d'importantes grèves marquées par des affrontements avec la police. En 1954, l'aile droite de Sohyo quitte l'organisation et forme avec Sodomei le Congrès des syndicats ouvriers, proche de l'aile droite du parti socialiste (Zenro), qui devient en 1962 la Confédération japonaise du travail (Domei). Sohyo n'en demeure pas moins la confédération syndicale la plus active organisant chaque année ses « luttes de printemps » et ses manifestations géantes contre le pacte de sécurité américano-nippon signé en 1960. Cependant, au cours des années 1980, son influence diminue fortement en raison de sa propre bureaucratisation, de l'extension de la robotisation industrielle et de la montée d'un état d'esprit individualiste dans la classe ouvrière japonaise. Dissoute en 1989, la centrale est relayée par le Conseil japonais des syndicats de l'industrie privée (Renyo) plus corporatiste.