prieuré de Ganagobie

Le prieuré bénédictin de Ganagobie est une des plus belles œuvres romanes de Haute-Provence.

Fondé vers le milieu du xe s. et cédé peu après à Cluny, le monastère s'enrichit rapidement grâce à diverses donations provenant, notamment aux xiie et xiiie s., des comtes de Forcalquier. Très prospère jusqu'à la fin du xive s., il s'affaiblit au xve, connut un certain renouveau pendant la première moitié du xvie s., avant d'être complètement saccagé lors des guerres de Religion. Quoiqu'à nouveau occupé au milieu du xviie s., il se dégrada progressivement et fut sécularisé (1788), vendu (1791) puis détruit partiellement (1794).

En 1891, une petite communauté de bénédictins de Sainte-Madeleine de Marseille s'y installa. Les moines restaurèrent le cloître et le réfectoire, mais durent s'exiler en Italie en 1901. Le retour en France et l'installation des bénédictins à l'abbaye d'Hautecombe (Savoie), en 1922, assura au prieuré une permanence d'un ou deux moines. En 1987, la communauté des moines d'Hautecombe décida de se transférer à Ganagobie.