FPLP

sigle de Front populaire pour la libération de la Palestine

Organisation palestinienne fondée après la guerre des Six-Jours (1967) par Georges Habache, et prônant la lutte armée contre Israël.

1. Opposé au Fatah

D'emblée, Georges Habache positionne son mouvement dans un rapport antagoniste avec la faction politique dominante au sein de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) – le Fatah de Yasser Arafat. Dans les années 1970, G. Habache s’oppose à l’évolution dogmatique du Fatah, qui fait désormais de la proclamation d’un État palestinien sur une partie seulement de la Palestine historique sa priorité. Il critique également l’absence de concertation au sein de l’OLP.

Dans le même temps, son mouvement acquiert une renommée internationale en raison d’actions armées qu’il réalise à l’étranger (prise d’otage lors des JO de Munich et détournements d’avions de ligne en 1970). Ces opérations militaires, que G. Habache soutient sans y participer directement, remplissent un double objectif stratégique pour le FPLP : éviter que la question palestinienne ne tombe dans l’oubli et négocier des libérations de prisonniers politiques.

2. Opposé aux accords d'Oslo

À compter de la signature des accords d’Oslo en 1993, le FPLP demeure dans le camp des opposants au Fatah de Y. Arafat, puisqu’il rejette explicitement la reconnaissance de l’État d’Israël par l’OLP, ainsi que le contenu des accords de paix.

G. Habache choisit de maintenir la direction de son mouvement en exil, à Damas, mais ne remet néanmoins pas en cause la participation de son mouvement à l'OLP, dans la mesure où il considère que seule, l’unité nationale palestinienne peut contribuer à la victoire contre Israël. Il défend également l’idée que la présence de membres du FPLP au sein des nouvelles instances de l’Autorité nationale palestinienne peut permettre de contrôler les tendances à l’autoritarisme du chef historique de l’OLP, Y. Arafat.

En 2000, lors du 6e congrès du FPLP, la décision de transférer une partie de la direction du mouvement dans les Territoires palestiniens est entérinée. Peu après, G. Habache, qui n’était pas favorable à cette décision, cède son poste de secrétaire général à Abou Ali Moustafa. Ce dernier est assassiné par l’armée israélienne en 2001 et remplacé par A. Saadat. Soupçonné d’avoir tué le ministre israélien du tourisme Rehavam Zeevi, pendant la seconde Intifada, A. Saadat est à son tour arrêté en 2002, puis condamné à trente ans d’emprisonnement par Israël.

Pour en savoir plus, voir l'article Question palestinienne.