Comité révolutionnaire central (CRC)

Organisation politique française, née en juin-juillet 1881 d'une scission de la Fédération du parti des travailleurs socialistes de France (FPTSF) opérée par les partisans d'Auguste Blanqui, mort le 1er janvier 1881.

Ce comité, qui était plus une société au sens que l'on donnait à ce terme autour de 1848 qu'un parti politique (il ne tenait pas de congrès), a été en France la seule organisation politique de la deuxième moitié du XIXe siècle à se proclamer communiste, athée et révolutionnaire.

Après le départ en 1889 d'une fraction des adhérents séduite par le boulangisme (amis d'Ernest Granger), le CRC est dirigé par Édouard Vaillant et s'efforce de réaliser la synthèse du blanquisme et du marxisme.

Considérant que la lutte de la classe ouvrière est « la caractéristique du socialisme actuel », le CRC s'affirme internationaliste en même temps qu'ennemi du militarisme et du césarisme. Très inégalement implanté dans le pays, il ne dispose de quelque influence que dans certaines régions (nord du Massif central, basse vallée de la Loire, bordure occidentale du Massif central, Lyon, Toulouse) et surtout dans le Paris populaire. Très proche des ouvriers, attentif à leur revendication et à leurs organisations syndicales, il se montre capable d'organiser des manifestations importantes (en 1887) pour empêcher l'élection de Jules Ferry à la présidence de la République et apporte souvent son soutien aux grèves.

Le 1er juillet 1898, il se transforme en parti socialiste révolutionnaire, qui, en 1901, s'unit au parti ouvrier français de Jules Guesde pour constituer le parti socialiste de France.

Pour en savoir plus, voir l'article IIIe République.