évolutionnisme

Doctrine anthropologique et sociologique qui considère que toute culture est le résultat d'un processus constant d'évolution.

SOCIOLOGIE

L'évolutionnisme a été soutenu par Morgan à propos des sociétés non industrielles. Cette doctrine reposait sur l'hypothèse que les ruptures culturelles et sociales étaient liées aux phénomènes économiques. Ce point de vue, malgré la caution qu'Engels a portée à la théorie de Morgan, n'était pas dans la ligne du matérialisme dialectique. Le malentendu s'est dissipé après la Seconde Guerre mondiale, époque à laquelle, avec la désintégration des empires coloniaux et les contacts étroits avec la société industrielle occidentale des anciennes colonies, de nouvelles théories apparaissent. Celles-ci, notamment avec Steward, proposent des modèles évolutifs des sociétés traditionnelles, en faisant intervenir la notion de « paliers d'intégration » au sein des phénomènes d'acculturation.

  • 1749-1789 Histoire naturelle, par G. L. Leclerc, comte de Buffon et ses collaborateurs, recension magistrale du monde vivant, qui a passionné le grand public et ouvert la voie à l'évolutionnisme.
  • 1778 Les Époques de la nature, ouvrage de Buffon, où l'auteur décrit les transformations du globe terrestre, ouvrant ainsi la voie aux idées évolutionnistes.
  • 1809 Philosophie zoologique, du Français J.-B. de Lamarck. Il y développe la première grande théorie de l'évolution des espèces.
  • 1859 De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle, ouvrage de C. Darwin, démontrant le rôle de la lutte pour la vie et de la sélection naturelle dans l'évolution des faunes et des flores.
  • 1885 L'Allemand A. Weismann réfute la notion d'hérédité des caractères acquis et fonde le néodarwinisme.
  • 1937 Publication par l'Américain T. Dobzhansky d'un ouvrage sur la génétique qui constitue la première contribution à la théorie moderne de l'évolution des espèces.