Loiret (45)
Département de la Région Centre.
Le département appartient à l'académie d'Orléans-Tours, à la cour d'appel d'Orléans, à la zone de défense Ouest.
- Chef-lieu de département : Orléans
- Chefs-lieux d'arrondissements : Montargis, Pithiviers
- Nombre d'arrondissements : 3
- Nombre de cantons : 41
- Nombre de communes : 334
- Superficie : 6 775 km2
- Population : 693 476 hab. (recensement de 2018)
Issu de l'ancienne province de l'Orléanais, le département du Loiret en a hérité les contrastes régionaux simples et tranchés. Au N., la Beauce dénudée, au fromental réputé, domaine de la grande exploitation, donne, sur ses lœss féconds, des cultures à hauts rendements (blé, orge), qu'une irrigation savante intensifie encore (maïs, betterave sucrière). Au N.-E., le Gâtinais, argileux, vallonné, verdoyant, bocager à l'E. du Loing, s'est fait dans ses élevages plus d'une image de marque (veau blanc de boucherie, poule gâtinaise, lapins, miel), relayé au S.-E. par les embouches de Puisaye. Au centre, coupant le département, la forêt d'Orléans, premier massif français, développe sur 65 km ses 35 000 ha de bois et de clairières (« loges »). Au S., le Val de Loire, s'épanouissant sur une largeur de 8 km dans les nappes détritiques tertiaires de Sologne, associe à d'opulents terroirs de plaine et de terrasses (primeurs, asperges, fraises, horticulture florale [roseraies], pépinières) des plantations de coteau (pommiers, poiriers, cerisiers). Dans la boucle du fleuve, la Sologne des étangs, encore ouverte à l'élevage (bovins, ovins), annonce la Grande Sologne du gibier et de la chasse.
L'évolution récente du Loiret lui a donné un profil économique très voisin de celui du pays. Son agriculture est riche et mécanisée. L'industrie tient aujourd'hui une place importante. Ancienne (vinaigrerie et pain d'épice, conserverie, machinisme agricole, bonneterie, céramique, verrerie), elle a été rajeunie par des apports du dehors (automobile, électroménager et électronique, caoutchouc, parfumerie, pharmacie [production de médicaments]). Le Loiret produit un peu de pétrole (Châteaurenard) et est entré, avec la centrale de Dampierre-en-Burly, dans l'ère nucléaire. Le secteur tertiaire met en évidence la position d'Orléans (autoroute A10, gare des Aubrais) et sa promotion en 1960 de chef-lieu de la Région Centre (l'agglomération concentre près de la moitié de la population du département). Certes, l'appartenance du Loiret aux bassins de la Loire et de la Seine écartèle le département entre les deux pôles concurrents d'Orléans et de Montargis. Mais la proximité de Paris, longtemps contraire, aujourd'hui bénéfique (décentralisation, résidences secondaires), lui donne une vitalité, dont suffisent à témoigner son taux d'urbanisation, proche de la moyenne nationale, le renversement de ses flux migratoires, naguère encore négatifs, et son rajeunissement.