Loir-et-Cher (41)
Département de la Région Centre.
Le département appartient à l'académie d'Orléans-Tours, à la cour d'appel d'Orléans, à la zone de défense Ouest.
- Chef-lieu de département : Blois
- Chefs-lieux d'arrondissements : Romorantin-Lanthenay, Vendôme
- Nombre d'arrondissements : 3
- Nombre de cantons : 30
- Nombre de communes : 291
- Superficie : 6 343 km2
- Population : 338 835 hab. (recensement de 2018)
- Nom des habitants : Loir-et-Chériens
Formé accidentellement en 1790 pour donner une place à Blois dans le partage de l'Orléanais, le Loir-et-Cher recoupe une dizaine de régions. Au N.-O., le Perche et le Perche vendômois (827 km2), disséqués dans l'argile à silex, boisés, bocagers, se vouent à l'élevage (lait, veaux). Les Vaux du Loir, qui les cernent (prairies, labours, champignons), s'ourlent de vignobles, annonciateurs du soleil ligérien. Entre Loir et Loire, la Beauce blésoise ou Petite Beauce (1 239 km2), plus vallonnée que la Grande, moins riche aussi en limon, s'adonne, en moyenne exploitation, à des cultures variées (blé, orge, maïs, colza, tournesol, lentilles), tandis que tranchent, vers l'O., les premiers bois et herbages de la Gâtine tourangelle. Le Val de Loire, qui traverse le département en son milieu, fait, ici comme ailleurs, d'une petite polyculture soignée sa réputation (primeurs, oléagineux, vigne, prairies). Vers le S.-E., la Sologne, qui couvre 42 % du territoire (2 608 km2), riante d'abord autour de Contres (Petite Sologne) sur ses épandages sableux (vigne, asperges, fraises), se fait plus austère sur ses nappes d'argile : c'est la Grande Sologne des bois, des étangs, de la chasse. Fermant au S.-E. le Loir-et-Cher face au Berry, vallée et coteaux du Cher associent labours, fourrages, vignobles, fruitiers, champignonnières.
Autrefois important département agricole, le Loir-et-Cher a aussi atteint, depuis les années 1950, un niveau d'industrialisation qui, le plaçant au niveau national, a ajouté à des activités anciennes (agroalimentaire [chocolaterie à Blois], confection, céramique, armements) des apports de décentralisation (automobile, électronique, polygravure), un complexe nucléaire (Saint-Laurent-des-Eaux) et une réserve souterraine de gaz de Lacq pour Paris (Chémery). Cependant, la fermeture des usines de construction automobile a gravement dégradé le tissu économique, notamment autour de Romorantin-Lanthenay. Le secteur tertiaire se distingue par le prestige du tourisme culturel (châteaux de Blois, Chambord, Chaumont, Cheverny), l'agrément des loisirs (lac de Loire), l'attrait parisien pour la résidence secondaire. Peu peuplé (50 habitants par km2), faiblement urbanisé, le Loir-et-Cher compense depuis les années 1960, par excédents naturels et migratoires, un vieillissement long d'un siècle. Si l'étirement du département (130 km), les coupures des vallées, le particularisme vendômois et les attractions de Tours et d'Orléans n'ont pas aidé à la cohésion départementale, Blois n'en a pas moins réussi à grouper autour d'elle un espace « loir-et-chérien » aujourd'hui affirmé.