Germanie

en latin Germania

Ancienne contrée d'Europe centrale, limitée au N. par la mer du Nord et la Baltique, à l'E. par la Vistule, au S. par les Carpates et le Danube, et à l'O. par le Rhin.

Peuplée progressivement par les Germains entre 1000 et 500 avant J.-C., elle reçut son nom au plus tard au ier s. avant J.-C. Jusqu'à cette époque, les tribus germaniques progressèrent vers le S. et l'O., au détriment des Celtes. En 55 avant J.-C., elles franchirent le cours inférieur du Rhin mais furent repoussées par César. Auguste entreprit la conquête de la Germanie jusqu'à l'Elbe : l'offensive dirigée par Drusus et Tibère fut freinée par la révolte de l'Illyricum et le désastre de Quintilius Varus (9 après J.-C.). Malgré les victoires de Germanicus (Idistaviso, 16), Tibère replia la frontière sur le Rhin. En 90, Domitien fit de la région deux provinces : la Germanie supérieure (chef-lieu Mayence) et la Germanie inférieure (chef-lieu Cologne) après avoir occupé les champs Décumates. En dehors de l'Empire, la Germania libera ou magna subit l'influence romaine. Les Romains construisirent un limes, ligne continue fortifiée, entre Coblence et Ratisbonne. La frontière rhénane, sur laquelle ils se replièrent en 257-258, fut abandonnée dans les dernières années du ive s. Au ve s., les Francs, les Saxons, les Burgondes et les Alamans pénétrèrent dans l'Empire.

  • 58/51 avant J.-C. César mène victorieusement campagne dans les Gaules, en Germanie et en Bretagne.
  • 8/7 avant J.-C. Tibère consolide les conquêtes de Drusus en Germanie.
  • 258 Invasion de la Gaule par les Francs ; en réaction, Postumus fonde l'empire des Gaules ; il réunit sous son autorité les Gaules, les Germanies, la Bretagne et une partie de l'Espagne.
  • 732-754 Boniface, primat de Germanie, en évangélise les diverses régions et organise de nombreux diocèses.