mystique

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Du grec mustikos, « relatif aux mystères ».

Philosophie Générale

Ce qui relève d'une croyance religieuse cachée, inaccessible à la raison.

La mystique ouvre vers l'absolu, sans passer par des démonstrations rationnelles, et ne peut être accessible au profane ; elle peut désigner la spiritualité, ou l'individu capable de percer les symboles permettant l'accès au divin. Le Pseudo-Denys de l'Aréopage inscrit la mystique dans une théorie de la révélation qui est une union à l'absolu, provenant de la thématique néoplatonicienne de la conversion, et passant par une contemplation qui dépasse à la fois le sensible et l'intelligible. La théologie mystique de Denys symbolise Dieu comme une ténèbre(1), que l'on retrouve chez Grégoire de Nysse, mais fait également place à une théorie de la lumière suressentielle. Associée à une théorie intellectuelle de l'illumination par la connaissance, l'union mystique à Dieu est comprise dans le cadre d'une noétique, par exemple dans la mystique rhénane(2).

Didier Ottaviani

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Pseudo-Denys, La théologie mystique, in Œuvres complètes, trad. Gandillac, M. de, Aubier, Paris, 1943, pp. 177-184.
  • 2 ↑ Libera, A. de, La mystique rhénane, Points-Seuil, Paris, 1994.

→ conversion, Dieu, religion