Philippe Candeloro

Patineur artistique français (Colombes 1972).

Dès l'âge de huit ans, Philippe Candeloro est repéré sur la patinoire de Colombes par l'entraîneur local, André Brunet. Celui-ci demeure encore aujourd'hui à ses côtés, au sein d'une équipe gagnante également composée d'une chorégraphe, Natacha Volkova-Dabbadie.

Bien que sa progression n'ait pas été aussi rapide que prévu – la faute en incombant en partie à une série de blessures aux pieds –, Philippe Candeloro a conquis deux titres de vice-champion du monde et d'Europe, et deux médailles de bronze aux Jeux Olympiques.

Vaniteux, orgueilleux, le « kid » de Colombes aime à se définir lui-même comme une « grande gueule médiatique ». Mais c'est peut-être cette indéfectible confiance en soi qui lui permet d'être aussi talentueux sur la glace et d'y évoluer avec une aisance et un véritable sens de la théâtralité.

Ce champion, dont le talent a enflammé la glace des grandes compétitions internationales jusqu'en 1998, a également fait naître l'enthousiasme dans les gradins à chacune de ses apparitions. Avec ses patins, le « Flamboyant », comme ses laudateurs l'appellent parfois, séduit la glace… et le cœur des jeunes filles. À Nagano, l'hystérie de ses admiratrices fut très remarquée ; on dut même installer des barrières supplémentaires pour contenir l'assaut des Japonaises qui voulaient lui arracher son maillot. Ce qui est d'ailleurs superflu, puisque Candeloro se charge tout seul de l'enlever à la fin de certaines exhibitions, qui n'ont jamais alors mieux porté leur nom. Il aime plaire à son public, lui offrant des spectacles populaires où il apparaît déguisé en Conan le Barbare, en Napoléon, en Lucky Luke ou encore en d'Artagnan.

Depuis les Jeux de 1998, ce « grand enfant » de la glace a fait ses adieux au circuit amateur pour devenir patineur professionnel.