sainte Godelive ou sainte Godeliève

Martyre à Ghistelles ( ?-Ghistelles 1070).

L'histoire de cette sainte nous est connue par la Vie que rédigea en son honneur le moine Drogon de Saint-Winoc, vers 1080. Originaire de la région de Boulogne-sur-Mer, Godelive (Godeliève) fut mariée très jeune à un seigneur flamand, Bertulf, et résida avec lui au château de Snipgate, près de Ghistelles, dans l'actuelle Belgique. Mais Bertulf se dégoûta vite de sa jeune épouse et le mariage ne fut pas consommé. Sur les instances de sa mère, très hostile à la jeune fille, il finit même par l'abandonner. À la requête des parents de Godelive et du comte de Flandre, l'évêque de Tournai intervint auprès de Bertulf pour qu'il réserve à sa femme un meilleur traitement. Exaspéré par cette démarche, ce dernier feignit d'abord de vouloir reprendre la vie conjugale. Mais, une nuit, deux de ses serviteurs s'introduisirent dans la chambre de Godelive, l'étranglèrent avec un lacet et jetèrent son corps dans un puits. Il fut cependant miraculeusement retrouvé et des miracles se produisirent aussitôt (1070).

Une tradition postérieure veut que Bertulf ait eu d'une autre femme une fille aveugle de naissance qui recouvra la vue auprès de ce puits. Sur le terrain avoisinant qui lui fut légué par son père, la miraculée aurait alors construit un petit monastère dont l'existence est bien attestée du xiie au xvie siècle. En 1084, l'évêque Radbode de Tournai procéda à l'élévation des reliques de la sainte en l'église de Ghistelles.

Son culte connut un très grand succès, en particulier en Flandre, comme l'attestent une abondante iconographie médiévale et moderne ainsi que la diffusion que connut son histoire dans l'hagiographie et la culture populaires.

Fêtée le 6 juillet.